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Jean Pierre Bon † 3 août 1751

Un article de Rodovid FR.

Jean Pierre Bon, probablement ventier, est mort au Mont Epinguet à Tamerville vers le trois août 1751, de mort imprévue. Ce qui lui vaut procès verbal de main levée de sa dépouille, transfert vers sa commune natale, et accompagnement par le vicaire jusqu'aux limites de la paroisse de Tamerville.

Rien ne précise ce qui l'a tué. On peut seulement supposer un accident d'essartage, à moins d'imaginer un crime crapuleux, au vu de la mobilisation de la gente judiciaire du moment.

Voilà un tout petit aperçu de la répartition des pouvoirs policiers, judiciaires et religieux sous l'ancien régime.

[modifier] Transcriptions

[modifier] Main levée

Nous, Louis Charles Heurtevent, sieur de la Haule,
conseiller du roy, lieutenant criminel au bailliage de
Cotentin (pour?) le siege de Valognes avons du consentement
du sieur procureur du Roy dudit bailliage permis au sieur (----?)
prestre de (----?) de la paroisse de Tamerville de faire
la levée du cadavre de Jean Pierre Bon trouvê mort de mort
imprévue en ladite parroisse de tamerville triage de la vente
(de ce?) amont Epinguet pour être inhumé en du(e) forme ordinaire
lequel cadavre (---?) et (---?) fait la visite de (---?) notre
procès verbal ce jourd'huy donné audit lieu de Tamerville
ce quatrième jour d'août mil sept sept cents cinquante et
un Heurtevent (une autre signature illisible)^[1]

[modifier] Transfert de la dépouille

Jean Piere Bon de la paroisse de Sottvas ^[2] étant à travailler à
la vente^[3] du montépinguét sur la parroisse de tamerville
décédé d'une mort imprévue a été transporté en sa
paroisse natale pour y estre inhumé du consentement du
sieur curé de tamerville et la levée de son corps à été faitte
par nous vicaire soussigné de laditte parroisse de tamerville
et conduit jusquaux extremités de laditte paroisse après
la visite qui a été donnée par Messieurs de la justice suivant l'acte par
eux signés et cy joint ce quatre aoüst mil sept cents
cinquante un Blestel p(rê)tre ^[4]

[modifier] Le triage de la vente

Il est donné pour être décédé au Triage de la Vente du Mont Epinguet.

Les Ventes étant des lieux d'exploitation de la totalité des ressources d'une forêt (bois de charpente, de menuiserie, de chauffage, charbon de bois, fagots, sabots, etc.).

Selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales^[5], un triage est le «Droit attribué au seigneur, en vertu de l'ordonnance de 1669, de reprendre un tiers de la forêt ou des pâtis communaux concédés à une communauté d'habitants. La Constituante se borna, le 15 mars 1790, à déclarer nuls les triages autorisés depuis trente ans par le roi sans égard pour l'ordonnance de 1669».