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1781-09-03 Vendition d'une maison et jardin par Louise Lemeunier à François Blin

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[modifier] 3/09/1781 Vendition d'une maison et jardin par Louise Lemeunier à François Blin

Vendition d’une maison et jardin en cette paroisse par Dle Louise Lemeunier épouse du Sieur Georges Girard et sa procuratrice à François Belin pour 1170 livres et 14 livres 12 sols 6 deniers

Par devant nous notaire royal au Maine demeurant au bourg et paroisse de Chemiré le Gaudin, soussigné
Fut présente Delle Louise Le Meunier épouse du Sieur Georges Girard marchand boulanger demeurant au bourg et paroisse de Brûlon, faisant tant pour elle que comme fondée de pouvoir et autorisée dudit Sieur son mari suivant sa procuration attestée de Me Carpentier notaire audit Brûlon, en date du vingt deux novembre dernier contrôlées audit lieu le même jour et rendue à ladite Delle Girard attendu qu’elle contient différents pouvoirs ;
Laquelle Delle comparante es dits noms nous a déclaré qu’elle aurait fait dire aux différentes paroisses que ce jourd’hui elle entendait vendre au plus offrant et dernier enchérisseur une petite maison nouvellement bâtie située audit bourg de Chemiré et occupé par le Sieur Nieceron, et composée d’une chambre à feu, un cellier à côté, une petite chambre froide au bout et une autre chambre froide au dessus, grenier sur ladite chambre à feu et sur le cellier, avec ses issues dépendant de ladite maison ; une cour derrière, à prendre à l’alignement du mur d’une écurie appartenant au Sieur René Le Meunier du côté de son jardin ; et encore un jardin et une terrasse joignant par un bout ladite cour.
Ladite maison et cour joignant d’un côté la rue dudit bourg de Chemiré pour aller à Fercé, d’autre côté le jardin au Sieur René Le Meunier, d’un bout la maison et cour au Sieur Chevalier et d’autre bout en partie un bâtiment audit Sieur Le Meunier, et autre partie [par ?] le pignon de ladite maison, les issues au devant du bâtiment dudit Sieur Le Meunier.
Et ladite terrasse joignant d’un côté le jardin audit Sieur Chevalier un mur entre deux dépendant de ladite terrasse, d’autre côté deux carrés de jardin appartenant aux Sieurs Louis et René Le Meunier, d’un bout la susdite cour et celle audit Sieur Chevalier un mur aussi entre deux et dépendant de ladite terrasse, et d’autre bout une portion de jardin à ladite Delle vendresse, un mur entre deux.
A la charge par celui qui se rendra adjudicataire desdits héritages, de fournir passage par dans ladite cour pour un cheval chargé, aux Sieurs Louis et René Le Meunier ou autres pour l’exploitation des jardins et maisons à eux appartenant, même pour exploiter la susdite portion de jardin à ladite Dle vendresse ; à la charge en outre de relever censivement lesdits objets, du fief du bourg ou de la cure appartenant à Mr Rivault Seigneur de la Sauvagère et autres lieux, d’y payer à l’avenir, quitte du passé les cens et rentes, charges et devoirs seigneuriaux et féodaux anciens et accoutumés, non excédant la somme de cinq sols par an, si tant est dû et sans approbation.
A la charge encore par ledit adjudicataire de payer dans trois mois, à partir de ce jour, le prix de son adjudication entre les mains de ladite Dle vendresse, et de payer trois deniers pour livre dudit prix, pour la dépense des enchérisseurs ci après.
Entrera ledit adjudicataire en propriété desdits héritages dès ce jour, et possession et jouissance à partir du jour de Pâques prochain, à la charge par lui de conserver les baux desdits biens, lesquels ladite dame vendresse réserve expréssement, sauf à l’acquéreur à s’arranger avec les locataires, et à les expulser si bon lui semble en jouissant du privilège de nouvel acquéreur et les dédommageant suivant la coutume
A la charge enfin par ledit adjudicataire d’enclore la susdite cour de haies ou [patis ?]
Aura ledit adjudicataire droit au puit appartenant au Sieur Le Meunier en payant dix sols par an pour l’entretien de la corde et de la de la chaîne et en contribuant d’un tiers aux réparations dudit puit, pour lequel puisage il aura droit de passage par devant la salle dépendant d’un bâtiment au Sieur René Le Meunier.
Et conséquence d’avertissements préalables, sont intervenu les enchérisseurs ci après, auxquels à la réquisition de ladite Dle Girard avons donné lecture de ce que dessus, ce qu’ils ont dit bien entendre et comprendre ; et avons procédé à l’adjudication ainsi qu’il suit.
Premièrement lesdits héritages ont été portés par ledit Sieur Joseph Olivier bordager demeurant paroisse d’Athenay à milles livres, surenchéri par le Sieur René Benoît serrurier audit Chemiré à mille cinquante livres, par le Sieur Chotard serger audit Chemiré à onze cent livres, par ledit Sieur Olivier à onze cent dix livres, par ledit Chotard à onze cent vingt livres, et par François Belin affranchisseur et Marie Bobet sa femme à onze cent soixante dix livres et à eux adjugé du consentement de ladite Dame Girard, ledit Belin a signé et ladite Bobet sa femme a déclaré ne savoir signer, de ce enquise
François Blin

Au moyen de quoi ladite Dle Girard es dits noms, a vendu, cédé, quitté, délaissé et transporté avec promesse de garantie de tous troubles et empêchement quelconques, aux dits François Belin et Marie Bobet sa femme de lui autorisée, demeurant audit bourg de Chemiré, présents et acceptant, acquéreurs pour eux, leurs hoirs et ayant causes ; les héritages ci devant désigné et confrontés ainsi qu’ils se poursuivent et comportent, lesquels ils ont dit bien suffisamment connaître et s’en contenter pour les avoir vus et visités, à la charge par eux de remplir et exécuter ponctuellement, et à quoi ils se sont obligés, toutes les charges, clauses et conditions spécifiées dans le proclama des autres parts, dont derechef nous leur avons donné lecture, ce qu’ils ont déclaré bien savoir et connaître, et en conséquence lesdits Belin et femme solidairement l’un pour l’autre, sous les renonciations au bénéfice droits que leur avons donné à entendre, et sous l’affectation et hypothèque de tous et chacun leurs biens, meubles et immeubles présents et futurs, et par privilège spécial des héritages à eux présentement vendus, sans qu’une hypothèque déroge à l’autre ; se sont obligés de payer comme dit est la susdite somme de onze cent soixante dix livres dans le courant de trois mois, à peine [de ?]. Et ont présentement payé au Sr René Lemeunier hôte audit Chemiré, la somme de quatorze livres douze sols six deniers, pour les trois deniers pour livres du prix de leur dite acquisition, pour la dépense des susdits enchérisseurs.
Au moyen de tout quoi ladite Dle vendresse es dits noms, a mis et subrogé lesdits acquéreurs, en tous ses droits noms, raisons et actions, rescindants et rescisoires pour par eux en jouir, et disposer desdits héritages comme de choses à eux appartenant, desquels héritages ils pourront faire faire en l’an visite et montrée, par qui bon leur semblera, sans que la présence de la Dle vendresse y soit nécessaire.
Jouiront lesdits acquéreurs des servitudes actives qui peuvent appartenir aux dits héritages, et se défendront des passives à leurs risques, péril et fortune ; lesquels héritages ladite Dle comparante a déclaré lui appartenir et lui être échus entre autres choses par les partages faits entre elle et les Srs Louis et René Lemeunier ses frères, par acte de nous notaire attesté en date du vingt trois novembre dernier, dûment contrôlé et insinué, lesquels biens ont été abandonnés à ladite Dle vendresse et auxdits Sieurs ses frères, par le Sr Louis Lemeunier leur père commun, par acte aussi de nous notaire attesté en date du dix neuf dudit mois de novembre dûment en forme, desquels actes ladite Dle comparante s’oblige de délivrer des extraits ou copies aux dits acquéreurs, et à leurs frais. Déclarant au surplus ladite Dle vendresse n’avoir aucuns autres titres concernant la propriété desdits biens.
Car ainsi les parties ont le tout voulu, consenti, stipulé et accepté dont nous les avons jugés de leur consentement après lecture. Fait et passé maison et demeure dudit Sr René Lemeunier, le trois décembre mil sept cent quatre vingt un, présence de Louis Vegeais maréchal, Urbain Piveron tailleur d’habits et Julien Noury marchand demeurant audit Chemiré, témoins à ce requis et appelés qui ont signé avec ladite Dle vendresse, ledit Belin et nous notaire, et ladite Bobet a déclaré ne savoir signer, de ce enquise. […]
François Blin Louise Lemeunier U. Piveron L. Vegeais
Pineau

Contrôlé et insinué à Crannes le 10 xbre 1781
Reçu vingt six livres quinze sols cinq deniers
Lecornue

[modifier] Source

Acte notarié de 1781 établi par Me Pineau, cote 4E15/46, AD de la Sarthe